Quand on dit que le monde est petit... texte en lien : les vieilles canailles.doc
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Quand on dit que le monde est petit... texte en lien : les vieilles canailles.doc
Il y a peu de temps, nous avons regardé le reportage « Je suis née morte, se réaliser par l’écriture » de Nathalie Heirani Salmon-Hudry: https://www.youtube.com/watch?v=Lzwbzw1UpnY#t=217
Cette jeune femme nous y raconte son parcours depuis sa naissance. Suite à des complications lors de l’accouchement, elle est infirme moteur cérébrale.
Son témoignage nous a touché car il nous parle. Nous trouvons cette femme très courageuse, et certains d’entre nous se retrouvent en elle par son parcours, son caractère mais aussi son humour représentatif de sa force intérieure. C’est une battante, et nous le sommes aussi! Par l’écriture de son livre, elle démontre qu’elle est bien vivante.
Nathalie a beaucoup d’énergie lorsqu’elle raconte sa vie. Elle parle très bien pour que tout le monde la comprenne. Elle semble très à l’aise pour raconter son histoire. Elle sait tout à fait ce qu’elle a à dire et le public venu l’écouter, ne semble pas lui faire peur.
Avant on cachait les personne handicapées et aujourd’hui elle est sur scène, mise en avant devant un public. C’est un changement positif dans le regard des autres.
Nous nous sentons proches de son histoire car le fait d’écrire un livre lui a permis de s’en sortir. Elle a su manier les mots et l’écrit pour se « sauver » et dépasser sa situation de handicap. Tout comme nous qui utilisons l’écriture dans notre blog pour nous exprimer.
Ecrire pour nous est une façon de partager, d’échanger nos vécus, nos histoires, nos parcours. Cela permet de garder une trace des souvenirs et de les transmettre aux autres.
Ecrire nous fait du bien. Cela nous permet de mieux nous exprimer qu’à l’oral pour certains d’entre nous. Nous sommes plus à l’aise avec l’écrit.
Ecrire nous fait du bien, écrire c’est la liberté…
Nous aimerions beaucoup la rencontrer ! Si elle était avec nous, nous lui dirions : «Bravo d’en être arrivée à ce résultat » !
C’est vraiment un beau reportage, il est bien fait. Nous vous le recommandons vivement. Et n'hésitez pas à lire son livre « Je suis née morte ».
Les blogueurs de Keraman
Quand j’étais plus jeune, j’habitais à Carhaix dans un centre adapté à mon handicap. C’était un I.M.E. (institut Médico-éducatif).
J’y suis restée deux ans.
Je suivais une scolarité et en même temps j’apprenais un métier : je m’occupais du linge. Je le repassais, je le pliais et le rangeais.
J’aimais bien l’école. On rigolait avec mes amies : Anaïs, Adeline et Emilie. Elles venaient parfois me retrouver chez moi. On passait du temps à discuter ensemble, à rigoler et à jouer à la console DS.
En classe, le maître était sympa. Il m’aidait à compter. J’aimais lire les fiches de maths et de français.
J’aurais aimé rester plus longtemps au centre. Tout le monde était gentil avec moi.
Je suivais des cours de cuisine avec les éducateurs. Comme j’avais du mal à choisir des menus, ils m’aidaient à trouver des idées. On allait ensemble faire les courses et choisir les produits.
L’I.M.E. proposait aussi des activités : la piscine ou je m’amusais, le cinéma ou j’aimais aller et les sorties au restaurent.
J’ai aussi fait de la danse bretonne et ça m’a plu.
On fêtait aussi les anniversaires avec mes amies au dortoir du centre qui était attenant au bâtiment.
Une fois par an on partait en camp. On y allait en bus et on dormait à plusieurs dans des tentes. On faisait des soirées à thèmes autour d’un feu de camp et on chantait.
Aujourd’hui j’ai gardé des bons contacts avec mes amies et je garde de très beaux souvenirs du centre.
Olivia HOSTIOU
Bientôt à la retraite, j’ai souhaité faire le point sur ma vie de travailleur et partager avec vous quelques éléments de mon parcours professionnel et personnel.
J’ai commencé en 1973 une formation technique dans la mécanique à l'Institut d'Education Motrice (IEM), La Grillonnais, à Basse Goulaine près de Nantes. Elle a duré 3 ans. J'étais logé au sein de l'établissement. J'ai vraiment apprécié l'apprentissage à la fois des fondamentaux que sont l'écrit, la lecture, le calcul et les cours en atelier technique. Apprendre à travailler sur les tours, les fraiseuses, c'était intéressant, de même, j'ai voulu faire horticulture mais il fallait connaitre le nom des plantes en latin! Trop dur !
Aussi, le métier de fraiseur et tourneur était dur physiquement, nous devions rester debout plusieurs heures durant. C'est pourquoi, nous étions soutenus à faire de la rééducation tous les jours.
Après un an chez mes Parents à Brest, j'ai renoncé au métier de fraiseur pour intégrer l'Atelier Protégé de l'Association des Paralysés de France (APF) où j'ai œuvré jusqu'en 1988 dans différentes tâches pas trop physiques, comme le calibrage des coquilles Saint Jacques, le recyclage de téléphone, etc. J'étais heureux de recevoir ma première paie, même si c'était en francs.
A l'époque, on ne parlait pas encore des 35 heures. Je travaillais plutôt entre 40 et 42 heures par semaine.
En 1988, j'ai rejoins le Centre d'Aide par le Travail (CAT) de l'APF à Quimper où j'y travaille depuis. J’ai participé au conditionnement des vis, j’ai assemblé des kits de nettoyage d’appareil dentaire. J’ai fait des mises sous enveloppe. Saisie informatique du suivi de l'activité des travailleurs.
Durant toute ma carrière professionnelle, je rentrais une fois par mois ou pour les vacances chez mes parents qui habitaient Brest. Ils ont ensuite déménagé à Moëlan sur Mer.
Plus jeune, lorsque j'étais en formation, je jouais beaucoup à la pétanque. Je participais à beaucoup de tournois. J'ai même gagné le grand prix de la ville de Nantes, avec le diplôme qui va bien, en 1974.
Même si ma vie est bien remplie, une nouvelle vie s'offre à moi où la pétanque prendra à nouveau une grande place dans celle-ci.
Je joindrais plus tard à cet article, quelques photos pour illustrer mon propos.
Bientôt un homme libre, je compte vous rencontrer dans des prochains tournois où à l'occasion de fiesta !
Philippe Sancéo